Infiniment changeant, le nuage montre une succession de variations, et pose la question de la représentation du mouvement au sein de l’image. On s’intéressera aux premières classifications des nuages (Linné, Howard) et sur la postérité de celle de Luke Howard, encore usitée aujourd’hui.
En littérature, on explorera la portée métapoétique du motif du nuage (de Baudelaire à Roubaud). De par son caractère évanescent, il constituerait une métaphore pour penser la forme en mouvement et la circulation d’un énoncé, par exemple de la poésie à la prose.
Il s’agira par ailleurs d’explorer sa fonction esthétique : comment dire et représenter ce qui échappe à la perception immédiate ? La représentation du nuage dans l’image fixe rendrait ainsi compte d’un paradoxe, d’une tension entre la nature d’un objet insaisissable, perpétuellement mouvant et la représentation qui suspend un état du nuage et offre la condensation d’une succession d’états, de « différents moments temporels » (Vasak) ou, pour citer Pierre Wat au sujet de Constable, une « histoire naturelle des cieux ».
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Le nuage en littérature et dans les arts visuels suspension condensation-Programme
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