Pour les corps dessinés, la fête est surtout une expérience collective où s’assemblent familles et groupes, amis et voisins, tribus et foules. Nul doute que les bals, les défilés, les manifestations, les concerts, les festivals, les cérémonies qui marquent les âges de la vie, ou encore les matchs de boxe, de basket ou de football sont autant de circonstances qui permettent de saisir la puissance expressive des corps. En effet, les rituels, les costumes, les accessoires, les lieux et les parcours, les poses et les comportements, ordonnés ou débridés, sont autant d’occasions d’observer les liens qui unissent les personnages selon les époques et les genres de la bande dessinée. La silhouette, que Georges Vigarello a étudiée, n’est pas la même au XIXème et au XXème siècle et elle se retrouve dans les récits graphiques qui traversent les imaginaires et les cultures.
Mais qu’elle soit conformiste ou subversive, la fête nécessite de porter une grande attention à toutes les configurations festives. Elle fait dialoguer, aussi bien dans les bandes dessinées franco-belges que dans les comics ou encore dans les mangas, les forces du rire et de l’effroi, du plaisir et de la retenue, de la codification et de la démesure. Pour mener à bien l’exploration du corps festif, défilent les scènes théâtrales, mais aussi les chants et la musique, du blues au rock, la danse, le sexe et la goinfrerie.
Consultez la page du livre avec le sommaire détaillé sur le site de l’éditeur.
Avec le soutien de l’Université de Poitiers et du Réseau régional de recherche Nouvelle-Aquitaine en bande dessinée.
Informations complémentaires
Direction : Frédéric Chauvaud et Denis Mellier
Parution : Le 16 mai 2024, aux Presses Universitaires de Rennes (PUR) dans la collection Essais, 230 p, 23€